Life is to be lived, not controlled; and humanity is won by continuing to play in face of certain defeat.
Pour être franc, tu n’avais pas tout compris aux circonstances qui t’avaient mené jusqu’ici. À un moment, ça tu t’en souviens, tu t’étais dit que ça pourrait être bien de sortir un peu, de visiter les lieux.
Tu étais arrivé depuis quelques jours maintenant et, depuis, tu passais la majeure partie de ton temps au travers cette pile de boîtes que tu tardais honteusement à ouvrir même si elle envahissait chaque mètre carré en ta possession. Tu n’osais sortir de ton appartement que pour acheter de quoi subsister et, sitôt fait, tu revenais en pressant le pas. Histoire d’être certain de ne croiser personne et de limiter au maximum tes interactions sociales.
Parce que voilà, depuis ton arrivée, tu étais plus pitoyable qu’un miaouss effrayé. Tu réalisais enfin que la vie, loin de Johto, était très différente de tout ce que tu connaissais. Tu faisais beaucoup moins le fier une fois relâché dans la nature avec Agony pour seule compagnie. Le fils beaucoup trop couvé de ses adorables parents n’avait pas été préparé à la dure réalité de la vie et, maintenant qu’il était face aux faits accomplis, il flippait. Beaucoup. Et cela te dégoûtait. À quelque part au plus profond de toi-même, tu étais parvenu à te convaincre que tu étais prêt. Que le moment était bien choisi. Qu’il était grand temps que tu prennes ton envol. Alors pourquoi ? Pourquoi réagissais-tu de cette manière ?